Sur les traces des lieux iconiques de l’Auberge espagnole

Un peu plus de 20 ans après, Cédric Klapisch a décidé de redonner vie à ses personnages cultes dans une série intitulée Salade grecque. L’intrigue se situe à Athènes et les personnages centraux sont les enfants de Xavier et Wendy. Ces derniers étaient les héros de l’Auberge espagnole, qui avait récolté près de 5 millions d’entrées au cinéma dans toute l’Europe. Tourné en seulement deux mois, comme l’a confié le réalisateur à Konbini, le long-métrage offre un aperçu flatteur de Barcelone à travers quelques lieux iconiques.

Tout d’abord, pour ceux qui ne l’ont pas vu, l’Auberge espagnole raconte l’histoire d’un étudiant de 25 ans, Xavier, venu dans la capitale catalane pour étudier l’économie et surtout apprendre l’espagnol. Il se retrouve dans une colocation composée d’un patchwork de nationalités venues des 4 coins de l’Europe.

Comme la plupart des personnes qui arrivent à Barcelone par l’aéroport et empruntent ensuite la navette, c’est à Plaça Catalunya que débarque l’étudiant français. Chargé de sacs à dos et lesté d’une valise, il doit se diriger dans le quartier gothique pour poser son barda chez une connaissance de sa mère.

Il passe alors par Urquinaona, descend la via Laietana, traverse la plaça Reial avant de se retrouver dans une rue typique du quartier gothique, où il est pris à partie par des jeunes locaux qui le somment de rentrer dans son pays.

Xavier entame sa visite de la capitale catalane par la visite du Park Güell, en compagnie d’Anne-Sophie, dont il a fait la connaissance à l’aéroport. Elle et son mari, neurologue à l’Hospital del Mar, accueillent l’étudiant le temps qu’il trouve une chambre. Ensemble, ils parcourent le Raval (on reconnaît notamment le musée MACBA) et descendent la Rambla. Lors de leur découverte de la cité catalane, on aperçoit alors la Sagrada Familia du début des années 2000.

Dans un premier temps nostalgique de Paris et attristé par l’éloignement avec sa copine, Xavier lui écrit de longues lettres, assis à une terrasse située en face de la mer, à Barceloneta. Depuis ce quartier, il emprunte le fameux téléphérique aux cabines de bois, déconseillé à ceux qui ont le vertige.

Toujours dans la zone portuaire, à Maremagnum, il est pris d’hallucinations et y rencontre un jour Erasme, philosophe néerlandais né durant le Moyen-Âge, dont le nom a inspiré le programme d’échanges d’étudiants européens.

Côté études, Xavier se rend à l’Universitat de Barcelona, magnifique chef d’oeuvre architectural néo-romantique du Catalan Elies Rogent, construite au 19e siècle. Une scène montre notamment l’étudiant et ses camarades tenir un conciliabule dans la cour intérieure pour se plaindre car les cours sont en catalan.

Le jeune Parisien aime réviser, tranquillement dans un premier temps, dans le bar-restaurant Iposa, qui se trouvait carrer de las Floristas dans le Raval. Il y travaille son espagnol avec Joan et Neus, serveurs de l’établissement.

L’un des moments marquants de l’Auberge espagnole est la sortie des membres de la colocation pour une fête à la Paloma. Fermée durant 16 ans par la mairie de Barcelone, notamment à cause du bruit généré par l’activité nocturne, le lieu a rouvert ses portes en décembre 2022 mais n’est plus aussi festif.

C’est notamment durant cette soirée bien arrosée que le groupe rencontre un Américain plaça Sant Agusti, reprenant à la guitare le classique « No Woman no cry » de Bob Marley.

Plus de 20 ans après la sortie du film de Cédric Klapisch, il n’est pas compliqué de reconnaître de nombreux lieux et établissements de Barcelone, même si beaucoup d’enseignes ont changé. De l’aveu même du scénariste, son œuvre a donné envie à de nombreux jeunes de partir en Erasmus. Si le long-métrage y a largement contribué, le rôle et le décor offerts par Barcelone également. La capitale catalane caracole depuis de nombreuses années en tête des destinations Erasmus préférées des étudiants.